Le secteur dentaire est de longue date à la pointe de la technologie. Après les scanners, après les caméras intra-orales, les professionnels du secteur dentaire ont rapidement adopté la CFAO dentaire. Il n’est donc pas rare aujourd’hui de voir dans un cabinet dentaire une imprimante 3D.
De manière très concrète, cela permet par exemple à un orthodontiste de digitaliser le processus de réalignement des dents. Au lieu de prendre directement une empreinte sur un patient, et de réaliser manuellement ses gouttières, il lui suffit de scanner les dents du patient. Selon certaines estimations, le gain en temps est de l’ordre de 30 à 40 % sur ce type d’intervention.
L’impression 3D est aujourd’hui largement mobilisée dans le secteur dentaire. Les dentistes s’en servent pour leurs guides implantaires, les orthodontistes pour thermoformer des aligneurs, ou encore les laboratoires pour la réalisation de dents définitives, d’appareillage, ou encore de gouttière anti-grincement.
L’impression 3D s’applique particulièrement bien aux impératifs de la chirurgie maxillofaciale. Cette discipline médicale consiste à reconstituer des visages, et donc à s’adapter aux particularités osseuses de chaque patient. Pour les chirurgiens qui s’appuient sur cet outil, c’est à la fois un gain en précision, et un gain en temps. La modélisation, puis l’impression 3D, d’éléments anatomiques permet par exemple de mieux anticiper les étapes d’une intervention chirurgicale.
L’intérêt de l’impression 3D a poussé le service de chirurgie maxillofaciale de l’hôpital Necker à Paris à se doter de matériel d’impression 3D il y a une dizaine d’années. Aujourd’hui, l’AP-HP dispose d’une usine à part entière, comprenant 60 imprimantes 3D.